Numéro : 46

Titre : À travers l’hommage, la découverte de soi-même

Parution : Juin 2010

Prix : 2 €

Description :

Au début des années 1970, la ressortie en Allemagne de plusieurs des films hollywoodiens de Douglas Sirk éblouit littéralement un jeune auteur/metteur en scène/cinéaste : Rainer Werner Fassbinder. Ce dernier a alors déjà réalisé plusieurs long-métrages après avoir été découvert par Jean-Marie Straub. Il est également à la tête d’une troupe de théâtre à la réputation grandissante, a écrit et mis en scène plusieurs textes et est en général considéré, à juste titre, comme l’un des artistes prometteurs de la nouvelle génération allemande.

La découverte des films de Sirk va pourtant modifier de fond en comble l’univers et les méthodes de cet auteur qui semblait pourtant avoir déjà trouvé une place et un style, à tel point que certains de ses plus grands succès seront des remakes plus ou moins officiels (notamment Tous les Autres s’appellent Ali [Angst Essen Seele Auf], 1974, remake officieux de Tout ce que le Ciel permet [All That Heaven Allows], 1956) ou des citations directes de l’esthétisme de Sirk. L’oeuvre de Rainer Werner Fassbinder, tout en conservant sa place unique et singulière dans l’histoire du cinéma, peut être considérée à bien des titres comme un commentaire de celle de Douglas Sirk, tant les films de Fassbinder vont citer le maître, reprendre ses codes, ses systèmes narratifs, et interroger certaines de ses thématiques.

À cet égard, les films de Fassbinder apparaissent comme une partie non négligeable de l’influence de Sirk et de son héritage. Tenter de comprendre ce que Fassbinder a fait de cet héritage, comment il l’a assimilé, transformé ou parfois prolongé, permet également de mieux comprendre à la fois l’impact de l’oeuvre de Sirk mais aussi certains de ces secrets, à travers la vision qu’en a eue son jeune disciple.

Auteur : Pierre-Simon Gutman

Format : PDF à télécharger

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