Numéro : 55

Titre : Dans la forêt lointaine…

Parution : Décembre 2014

Prix : 2 €

Description :

Dans son rapport à la nature et aux forces telluriques au milieu desquelles l’Homme doit savoir vivre s’il ne veut pas entrer en conflit avec son environnement, le cinéma de John Boorman n’est pas sans lien avec celui du réalisateur qui l’a précédé dans les pages de la revue Eclipses, Terrence Malick. Mais si le réalisateur texan fait de la nature un lieu de recul pour des personnages cherchant à s’émanciper d’une civilisation par trop aliénante, le Britannique, lui, fait justement de l’espace sauvage un lieu où l’Homme affronte sa violence intrinsèque, le lieu du choc des civilisations.

De fait, la forêt est un motif récurrent dans le cinéma de John Boorman ; le cinéaste profite de ce lieu ambivalent, à la fois résolument ouvert mais obstruant la perspective, serein et menaçant, primitif mais habité par l’Homme, pour en faire l’espace de ce choc entre civilisation et sauvagerie. Cocon protecteur tout autant que théâtre de la violence des hommes, la forêt devient ainsi une sorte d’espace fantasmatique et mythologique, où le poétique le dispute au réel.

De Duel dans le Pacifique (Hell in the Pacific, 1968) à Rangoon (Beyond Rangoon, 1995) en passant par Délivrance (Deliverance, 1972) et La Forêt d’émeraude (The Emerald Forest, 1985), sans oublier Excalibur (1981) qui sera traité un peu à part : exploration en cinq films de la forêt boormanienne…

Auteur : Michaël Delavaud

Format : PDF à télécharger

Ajouter au panier