Numéro : 65

Titre : Elle s’appelle Agnès, puis Sabine, puis Agnès

Parution : Décembre 2019

Prix : 2 €

Description :

Réalisé en 1992 à la suite d’une commande de Pierre Chevalier qui à l’époque est le directeur de l’unité Fictions d’Arte, Sabine, à l’instar de Muriel fait le désespoir de ses parents réalisé trois ans plus tard, connaît d’abord une exploitation télévisuelle avant de sortir sur grand écran.

Troisième film de Philippe Faucon après son moyen métrage La Jeunesse (1984) et son long métrage L’Amour (1990), Sabine dresse le portrait d’une jeune femme (Catherine Klein) dont le visage et le corps semblent tout entiers portés par l’élan vampirique et autodestructeur pouvant caractériser ces notions, « jeunesse » et « amour », qui formaient les titres des deux films précédents et qui se retrouvent ici synthétisées en un seul mot, un prénom en lui-même dichotomique.

Si nombre de titres fauconiens mentionnent voire ne consistent en rien d’autre qu’un prénom – Muriel fait le désespoir de ses parents, Samia (2000), Grégoire peut mieux faire (2002), Fatima (2015), Amin (2018) –, la particularité de Sabine relève en effet du fait que ce prénom, Sabine, n’est pas directement celui de l’héroïne, Agnès, mais celui qu’elle s’invente lorsqu’elle commence à perdre gravement l’équilibre et par là même son identité originelle. Mais au terme du film, Sabine redevient Agnès.

Récit d’une vie tumultueuse amenée à s’achever prématurément et tragiquement, Sabine est aussi le récit d’une perte et, paradoxalement, d’une apaisante et rayonnante reconquête…

Auteur : Roland Carrée

Format : PDF à télécharger

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