Numéro : 69

Titre : Le crime est un combat

Parution : Décembre 2021

Prix : 2 €

Description :

Sorte d’équivalent cinématographique et français de Georges Simenon, Claude Chabrol est une sorte de sociologue acerbe du crime, un cinéaste finalement moins intéressé par les méfaits de ses personnages eux-mêmes que par le parcours personnel et social de ces derniers, les raisons enfouies les ayant poussés à voler ou à exercer leur violence, parfois jusqu’au meurtre. Parmi la galerie de personnages de sa riche filmographie, quelques-uns des criminels chabroliens les plus marquants sont des femmes, le cinéaste ne faisant aucune discrimination de genre quant aux capacités de chacun de tomber dans les pires noirceurs.

Il s’avère cependant que par le truchement de ces figures féminines, Claude Chabrol double son talent de portraitiste-moraliste finalement héritier des fameux Caractères de La Bruyère d’un regard sur le désir des femmes de ne pas se résigner à occuper la place qui leur est assignée, ceci au risque de tomber dans le crime ou l’illégalité. Une question se pose au regard des six films sur lesquels nous allons nous pencher plus particulièrement (Les Biches [1968], Violette Nozière [1978], Une affaire de femmes [1988], Madame Bovary [1991], La Cérémonie [1995] et L’Ivresse du pouvoir [2006]) : le cinéma de Chabrol n’est-il pas irrigué par l’idée d’un combat ardent contre le patriarcat ?

Auteur : Michaël Delavaud

Format : PDF à télécharger

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