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Numéro : 31
Titre : Le thème des Vanités dans l'oeuvre de Dreyer
Parution : Février 2000
Prix : 2 €
Description :
Le cinéma de Dreyer entretient d’étroites relations avec la peinture : histoire d’un peintre trahit par son fils adoptif dans Michaël ; utilisation d’une toile de Munch à des fins dramatiques dans Gertrud ; rapports plastiques avec la peinture de Vilhelm Hammershoi, etc. L’aspect le plus évident restant le travail minutieux effectué sur la composition du cadre qui a été si souvent souligné. Jean Sémolué a écrit dans son ouvrage sur le cinéaste danois que “l’itinéraire de Dreyer est équivalent à celui d’un peintre qui découvrirait les lois de la peinture comme le fit Giotto, puis s’offrirait avec Vampyr l’aventure d’un Ucello, enfin atteindrait avec Dies Irae et Ordet les sommets de la Renaissance”. Mais ne nous y trompons pas, cet aspect de l’oeuvre de Dreyer ne doit pas être souligné plus qu’un autre. En effet, tout autant que la peinture, l’architecture, la musique ou bien le théâtre nourrissent l’oeuvre d’un cinéaste qui recherche avant tout à faire du cinéma. La peinture comme les autres arts restent chez lui un référent culturel et l’expression d’un savoir faire ancien, d’une forme mise au service du fond. L’un des thèmes majeurs de son oeuvre est celui lié à la problématique du sens de la vie et de la mort. Dans cette optique, on y retrouve plusieurs références à ce qu’en peinture l’on appelle les “vanités”…
(Eclipses 31, ancienne formule, Février 2000)
Auteur : Yann Calvet
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