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Lire l'articleVotre choix : Les figurations de l'ambivalence
Numéro : 52
Titre : Les figurations de l'ambivalence
Parution : Juin 2013
Prix : 2 €
Description :
« Si, dans un film, un geste, un dialogue n’a qu’une seule signification possible, c’est de l’illustration, c’est raté. J’ai une prédilection pour l’ambivalence, le redoublement du sens […] C’est ce que j’aime : un personnage dit quelque chose et personne ne sait avec exactitude ce qu’il a voulu dire », déclare Arnaud Desplechin. Véritable manifeste, cette tentation de l’équivoque paraît définir l’identité du cinéaste autant que ses films. En effet, de La Sentinelle (1992) à Un conte de Noël (2008), c’est toujours la même question de la disjonction entre « ce-que-l’on-est » et « ce-que-l’on-fait », le problème du hiatus entre ce que l’on désire et ce que l’on accomplit, qui viennent tout autant ordonner la construction des personnages qu’informer la mise en scène.
Ainsi, la figure récurrente, voire paradigmatique, du cinéma d’Arnaud Desplechin, paraît résider dans le jaillissement d’ambivalences, dans la création d’incertitudes, dans l’invention de ramifications, dans le flou des mobiles d’action, dans le tremblement des motifs visuels et sonores, dans la confusion entre l’illusion et le réel, la fiction et le documentaire, dans l’exégèse constante et fragile comme composante même du film.
C’est donc dévoiler, interroger et étudier les figures de cette ambivalence, les modes de circulation de l’équivoque et la position du spectateur que cette esthétique induit qui sera l’objet de cet article. Ni scorie ni marque de fabrique, cet art de l’équivoque insuffle à l’œuvre de Desplechin une poétique de l’intime et témoigne de l’ambition d’un cinéma qui met en scène la richesse du visible et la prégnance de l’invisible.
Auteur : Sébastien David
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