Numéro : 76

Titre : Métamorphoses et escamotages

Parution : Août 2025

Prix : 2 €

Description :

« Bons objets » par excellence de la narratologie filmique, les œuvres de David Lynch demeurent vivantes même sous la loupe du théoricien parce qu’elles excèdent constamment le cadre dans lequel une application zélée des outils d’analyse voudrait les faire entrer. L’interprétation onirique postulant une scission entre le réel et le rêvé, activée notamment à propos de Mulholland Drive (2001) par de nombreux commentateurs, échoue dans sa tentative consistant à saisir tous les détours empruntés par la circulation des nombreux motifs qui en fait la trame.

C’est pourquoi, plutôt que de fixer des principes, on se référera ici à quelques moments singuliers en respectant le caractère transitoire, multiple, incertain des mondes que chaque film de Lynch propose.

Étant d’avis que l’« étrangeté » des films de Lynch, véritable marque de fabrique, résulte pour une part non négligeable du traitement particulier que le cinéaste accorde de manière conjointe à la matière sonore sur un plan perceptif et au « personnage » sur un plan narratif – élément qui constitue pourtant généralement un facteur de cohérence, d’autant plus dans un cinéma d’auteur volontiers pensé sur un plan scénaristique dans une perspective dite « character-centered » –, on propose ici d’examiner quelques facettes de ce qui, en fait, constitue chez lui un facteur décisif de désorganisation narrative…

Auteur : Alain Boillat

Format : PDF à télécharger

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