Numéro : 74

Titre : Mythologies

Parution : Juillet 2024

Prix : 2 €

Description :

Né au Canada en 1954, James Cameron est un autodidacte qui n’a pas fait d’école de cinéma. Il a été ouvrier pendant trois ans avant de commencer à travailler en tant qu’assistant et superviseur des effets spéciaux pour Roger Corman sur Les Mercenaires de l’espace (Battle Beyond the Stars, Jimmy T. Murakami) sorti en 1980 puis sur La Galaxie de la terreur (Galaxy of Terror, Bruce D. Clark) sorti en 1981. Ces deux titres sont des copies à petit budgets de Star Wars (George Lucas, 1977) et d’Alien (Ridley Scott, 1979), des films qui auront, avec 2001, L’Odyssée de l’espace (2001: A Space Odyssey, Stanley Kubrick, 1968), New York 1997 (Escape from New York, John Carpenter, 1981) et Mad Max 2 (George Miller, 1981), une influence importante sur son œuvre à venir. En effet, comme le souligne David Fakrikian, « Cameron veut rendre le genre de la série B noble et crédible, en évitant les clichés des films d’exploitation et en travaillant davantage les personnages ; les effets spéciaux ne devant jamais prendre le pas sur eux. »

Terminator (The Terminator, 1984) va faire de James Cameron le réalisateur en vogue d’Hollywood. À partir de là, il va pouvoir travailler avec des budgets de plus en plus conséquents, soutenu par la Twentieth Century Fox. Suivront Aliens, le retour (Aliens, 1986), Abyss (1989), Terminator 2 : Le jugement dernier (Terminator 2: Judgment Day, 1991), True Lies (1994) et Titanic (1997), qui est le premier film à franchir la barre symbolique du milliard de dollars de recette dans le monde, puis Avatar (2009) et Avatar, la voie de l’eau (Avatar: The Way of Water, 2022) – la sortie de trois autres films de la franchise étant programmée entre 2025 et 2031. Il ne faut sans doute pas négliger son activité de scénariste et/ou de producteur, notamment sur les films de sa troisième épouse Kathryn Bigelow, Point Break (1991) et Strange Days (1995), et sur d’autres titres comme Solaris (Steven Soderberg, 2002) ou Alita (Robert Rodriguez, 2019).

En 1998 déjà, juste après la sortie de Titanic, la revue Éclipses s’était interrogée sur les potentialités auteuristes de cette grosse machine hollywoodienne et sur sa valeur esthétique et morale. Alors qu’Hollywood s’oriente de plus en plus vers des produits calibrés indigestes, James Cameron fait presque figure d’exception en continuant d’interroger le comportement primaire des hommes et la place de la technologie dans nos sociétés…

Auteur : Yann Calvet

Format : PDF à télécharger

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