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Réalisateur : Tod Browning
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Lire l'articleVotre choix : Phénomène de projection
Numéro : 53
Titre : Phénomène de projection
Parution : Décembre 2013
Prix : 2 €
Description :
Phantom light (1935) met en scène l’ambivalence de la projection lumineuse émise par un phare maritime : salutaire ou source de perdition pour ceux qui sont détournés et poussés au naufrage. Dès ses débuts, l’œuvre de Michael Powell témoigne donc d’une fascination pour la lumière en même temps qu’elle met en garde contre le danger de l’aveuglement. L’obsession du thème du regard conforte la force de cette attraction et le piège de la vue. Mais l’émanation lumineuse, motif récurrent et métaphorique du processus cinématographique, sans parler des mises en abyme plus explicites comme dans Le Voyeur (Peeping Tom, 1960), s’accompagne de toute une gamme d’images mentales qui se déploient au gré des épreuves traversées par les personnages. On peut s’interroger sur la dimension spectaculaire des nombreuses chutes qui jalonnent l’œuvre, se demander quel est le sens de tous ces corps projetés au fil des films (jusqu’à ce que le corps bien en chair de Cora dans Age of consent, film de 1969, impose une résistance terrienne et aquatique aux velléités d’élans célestes, aux désirs sublimes dont la démesure se retourne contre des protagonistes sacrifiés).
Les derniers films, plus triviaux et comiques, projettent-ils une ombre sur les chefs-d’œuvre précédents ou permettent-ils une relecture d’un parcours épris d’intégrité ? Powell confiait de Nigel Balchin, le romancier adapté dans La Mort apprivoisée (The Small Back Room, 1948), qu’« avant l’apparition d’Harold Pinter, personne n’avait aussi bien révélé que [lui] l’aspect extraordinaire des gens ordinaires. Il savait que personne n’est ordinaire », ajoutant : « et je l’aimais pour cela ».
Pourquoi l’oeuvre de Powell projette-t-elle sur ses protagonistes un éclairage qui les propulse hors de la réalité banale ?
Auteur : Violaine Caminade De Schuytter
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