Actualités :
04.04.25
Un disque inspiré par RoboCop
Dans le sillage d'un ciné-concert remarqué au festival "Les Utopiales" de Nantes, le groupe FRAGMENTS sort un disque inspiré par le film culte de Paul Verhoeven, "RoboCop" (1987). En 12 titres, "Delta City" (2025) capture l’essence des...
Lire la suite03.04.25
Tous nos volumes à 10 euros
Pour célébrer le printemps, tous nos volumes sont disponibles à 10 euros (au lieu de 15) jusqu'au 30 juin 2025. En exclusivité sur notre site www.revue-eclipses.com Offre valable uniquement en France métropolitaine.
Lire la suite23.01.25
Info parution : "De Palma, Mana, Cinéma. L'Impasse (Carlito's Way, 1993), par Jean-François BUIRÉ
Notre ami et collaborateur occasionnel Jean-François BUIRÉ signe un livre percutant, intégralement consacré à Carlito's Way (L'Impasse), l'un des meilleurs films de Brian DE PALMA. Nous conseillons donc vivement la lecture de cette analyse...
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14.04.25
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Film : Bons Baisers de Bruges
La justice des fous
Réalisateur : Martin McDonagh
Auteur : Paul Montarnal
Lire l'article09.12.24
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Film : Freaks
On ne naît pas monstre, on le devient
Réalisateur : Tod Browning
Auteur : Paul Montarnal
Lire l'article19.04.12
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Film : Le Locataire
Elle et l’huis clos (3/3)
Réalisateur : Roman Polanski
Auteur : Youri Deschamps
Lire l'articleVotre choix : Poésie du quotidien
Numéro : 63
Titre : Poésie du quotidien
Parution : Décembre 2018
Prix : 2 €
Description :
Les films d’Isao Takahata se réfèrent à la poésie japonaise, qui s’incarne à travers la figure du poète Bashō. Dans Mes voisins les Yamada (Hōhokekyo tonari no Yamada-kun, 1999), adapté d’un manga d’Ishii Isaishi, il ponctue des saynètes de citations du poète. Bashō permet de porter un regard tendre et ironique sur la vie d’une famille moyenne du Japon contemporain. Dans Une nuit d’automne épuise toute une mesure d’eau, vingt-huitième segment de Jours d’hiver (Fuyu no Hi, 2003 ; une œuvre collective initiée par Kihachirō Kawamoto), Takahata adapte un des haïkus de Vent d’hiver. Ce projet ne pouvait que trouver un écho favorable chez le cinéaste, qui avait manifesté un attachement à ce poète japonais du XVIIe siècle en lui conférant une singulière résonance. Pourtant, adaptation et citation ne constituent pas les seules formes de poésie de ces deux films. L’œuvre de Takahata est empreinte d’une tonalité poétique. Comment se manifeste-t-elle, au-delà de la confrontation à un poète célèbre, par des caractéristiques qui ressortissent à l’univers et à l’écriture de Takahata ? Comment s’exprime cette poésie cinématographique, et de quelle manière transfigure-t-elle le quotidien ?
Pour répondre à ces questions, on tentera d’identifier et d’analyser les formes de poésie qui travaillent ces deux textes filmiques. En premier lieu, on questionnera l’énonciation de ces deux films, et la manière dont la petite narratrice de Mes voisins les Yamada génère une forme de pensée poétique, voire magique, par des glissements du réel à l’imaginaire. Magie, effacement des limites, regard de l’enfance confèrent au film une puissance poétique. Puis on analysera la voix off, le texte écrit et les traces stylistiques dans le segment de Jours d’hiver, et sa capacité à sublimer le trivial.
Une seconde partie s’interrogera sur la relation entre poésie et animation, à travers les déplacements que constitue la métaphore, créant des enchaînements quasi surréalistes dans Mes voisins les Yamada ; ou en étudiant les effets de mouvement et d’enchaînement des images, dans le court métrage, et sa concaténation avec les films précédent et suivant, en accord avec la tradition du renku.
Enfin, dans la dernière partie, on s’attachera à réfléchir sur le caractère spécifiquement japonais de cette poésie, qui joue sur la réflexivité, la référence à d’autres arts et la citation poétique, pour faire émerger la particularité du choix de l’animation et la dimension auctorielle…
Auteur : Marion Poirson-Dechonne
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