Numéro : 68

Titre : Regarder comme les insectes...

Parution : Juin 2021

Prix : 2 €

Description :

Insectes logés dans des images macabres, excroissance organique issue des déchets de la ville et qui en accroit l’horreur et le désordre ou animal hybride qui se fait révélateur de notre (dés)humanité, autant de mobiles narratifs qui composent les films de Bong Joon-ho, tous parcourus par une formule poétique qui ne cesse d’articuler persévérance du vivant, formes cinématographiques et inquiétudes morales et politiques. L’objet de cet article consistera à interroger, au travers de quelques motifs récurrents, cette connivence entre dispositifs d’images et figures d’organismes en lutte, connivence qui reformule une politique du vivant à la surface des images et trouve dans leur circulation, leur composition et leur puissance métamorphique la loi esthétique de la malléabilité et de la résilience du vivant. Contre les pouvoirs économiques, politiques et sociaux qui occultent, effacent, escamotent, la puissance des vivants le cinéma de Bong Joon-ho invente des images qui rendent enfin aux corps leur plasticité. Ou comment une poétique de l’hybridation entre le vivant et le visible est le prisme d’interrogations qui n’ont rien d’inactuelles…

Auteur : Sébastien David

Format : PDF à télécharger

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