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Critique : La Belle endormie  

La Belle endormie
(Marco Bellocchio, 2013)

Vaincre la mort

par Enrique Seknadje le 15.04.13

Après Vincere (2009), film historique mettant en scène Benito Mussolini et certaines personnes de son proche entourage, Bellocchio aborde dans son nouvel opus un fait divers récent qui est devenu une « affaire » secouant fortement l'opinion publique et la classe politique italiennes dans les années 2008-2009, après avoir connu de nombreux rebondissements judiciaires. Y est posé un problème de société on ne peut plus actuel : l'euthanasie. On pense évidemment tout de suite à Amour de Michael Haneke (2012). D'ailleurs, Bellocchio a embauché lui aussi Isabelle Huppert. Mais La Belle endormie est une œuvre beaucoup plus dialectique et humaine que celle du cinéaste autrichien. La question de fond est évoquée avec tact et pudeur (1). Le film de Bellocchio a été présenté à la Mostra de Venise en septembre 2012.

L' « affaire » concerne Eluana Englaro, une jeune femme tombée dans le coma puis plongée dans un état végétatif après un accident qui a eu lieu en 1992 à Pescate (Lombardie), alors qu'elle avait 22 ans. Eluana est maintenue en vie artificiellement contre la volonté de son père, Beppino Englaro. Celui-ci saisit la Justice en 1999 et demande l'arrêt des soins, arguant du fait qu'Eluana elle-même aurait fait connaître son refus d'être maintenue en vie si elle était amenée à se retrouver dans une situation comparable à celle dans laquelle elle se trouve. La Cour Suprême de Cassation (sise à Rome) repousse la demande du père en 2006, alors même que la Constitution semble donner raison à celui-ci : « La République protège la santé en tant que droit fondamental de l'individu et dans l'intérêt de la collectivité, et garantit des soins gratuits aux indigents. Nul ne peut être contraint à un traitement médical spécifique qui ne serait pas requis par la loi. La loi ne peut en aucun cas violer les limites imposées par le respect de la personne humaine » [Article 32 / Notre traduction].

La Cour d'Appel de Milan (Lombardie), à laquelle la Cour de Cassation a confié le dossier, donne raison au père en juillet 2008. Alors que le 3 février 2009 Eluana arrive à la clinique « La Quieta » de Udine, au sein de laquelle le protocole d'euthanasie va pouvoir être réalisé, le Premier Ministre Silvio Berlusconi prend publiquement position contre la décision de la Cour d'Appel. Le Conseil des Ministres approuve un décret qui pourrait permettre d'empêcher que la vie d'Eluana soit abrégée... Le Président de la République Giorgio Napolitano s'oppose au gouvernement de Berlusconi, refusant de signer le décret. Le Sénat doit cependant statuer le 9 février. Eluana est euthanasiée quelques heures avant qu'il n'ait pu le faire.

 

À propos de la structure narrative du film

 

Le cinéaste a donné la forme d'une chronique à son récit, des sous-titres indiquant les dates durant lesquelles il se déroule et les moments de la journée pendant lesquels ont lieu certaines scènes. Grosso modo, le film commence le 3 février 2009 au matin, et se termine le 10 février au matin.

Cela dit, la famille Englaro n'est pas représentée dans le film. Des images télévisées, des images d'archives montrent ce qui la concerne directement. Bellocchio met en fait en scène des Italiens qui assistent aux développements de l'affaire, en sont partie prenante ou veulent l'être, vivent des situations comparables à celle d'Eluana et de ses proches.

Il y a le sénateur Uliano Beffardi, bien sûr concerné par le vote pour ou contre le décret évoqué ci-dessus, et qui par le passé a abrégé les souffrances de sa femme malade ; sa fille Maria, dont la coupe de cheveux et les vêtements la font parfois ressembler à une Jeanne d'Arc, qui lutte contre l'euthanasie d'Eluana au sein du « Mouvement pour la vie » ; Roberto et son frère Pipino, luttent, eux, pour l'euthanasie de la jeune femme ; le personnage joué par Isabelle Huppert, actrice de profession, dont on ne connaît pas les véritables nom et prénom, et dont la fille Rosa, elle aussi plongée dans un état végétatif, est tenue en vie artificiellement ; Pallido, médecin qui prend soin de Rossa, toxicomane tombée dans le coma après avoir fait une tentative de suicide, et qui cherche, au réveil de celle-ci, à l'empêcher de replonger, de faire le saut dans le vide. Cyril Béghin a raison qui, dans Les Cahiers du Cinéma, parle de l'« affaire Eluana Englaro » comme d'« une sorte de centre vide » que Bellocchio « approche par ses marges et ses reflets » (2). Le cinéaste analyse les situations et effets collatéraux du cas Englaro.

Le film a la dimension d'un film choral – ce que l'on appelle en italien la « coralità ». Il représente une collectivité, celle qui se forme autour d'Eluana, de ce qu'elle symbolise. Selon le terme de l'actrice qui joue Maria, Alba Rohrwacher, La Belle endormie est pratiquement une « fresque ». Les drapeaux italiens qu'agitent les partisans de quelque bord qu'ils soient montrent que Bellocchio parle de la société italienne dans son ensemble. Mais le cinéaste trouve un juste équilibre entre la macro et la micro représentation en réussissant à nous plonger dans l'intimité des personnages principaux qu'il met en scène, en les accompagnant et en nous accompagnant dans les méandres de leur psyché. Il a d'ailleurs fait remarquer qu'il y avait dans son film peu de plans larges ou moyens, pratiquement pas de mouvements de caméra descriptifs (travellings ou panoramiques), son souhait étant de rester à proximité des corps des personnages, de ne pas faire un film objectif (3).

 

Les contradictions engendrées par le cas Englaro

 

Bellocchio fait le portrait d'une Italie violemment agitée, déchirée par l'événement décrit, divisée entre ceux qui défendent Beppino Englaro et ceux qui le condamnent. Le portrait de personnes vivant elles-mêmes des conflits intérieurs liés de près ou de loin à l'affaire. Il met en lumière les paradoxes et les contradictions que la situation ou que des situations comparables créent et révèlent. On notera qu'aucune famille représentée dans le film n'est complète, soudée. Que plusieurs personnages sont solitaires.

Maria et Roberto ont une histoire d'amour durant les derniers jours de la vie d'Eluana. On a parfois l'impression que la passion prend le pas sur l'engagement qui pousse chacun des deux protagonistes à participer à des manifestations, à des rassemblements publics – et notamment Maria. Cette liaison prend étonnamment fin lorsque la malade est euthanasiée, lorsque l'affaire est résolue. Comme si le combat était aussi facteur de rencontres presque contre-nature. Uliano se sent dans une situation intenable puisque son parti s'engage à voter le décret et que lui ne veut pas suivre la ligne politique qu'on cherche à lui imposer. Il décide de voter contre cette ordonnance, de se démettre ensuite de ses fonctions, et de faire un discours pour se justifier, donner sa position. À travers celui-ci, il raconte ce qu'il a vécu avec sa femme et note que celle-ci, qui était croyante, voulait en finir avec la vie terrestre... Et que lui, non croyant, aurait tout fait pour la maintenir en vie, précisant que s'il l'a aidée à mourir, c'est par profond amour pour elle. Un non croyant qui pourtant s'adresse au moins une fois à voix haute à son épouse décédée, donnant l'impression de prier.

 

Le refus du film-à-thèse

 

Bellocchio ne prend pas clairement et didactiquement partie pour ou contre l'euthanasie. Il montre la complexité du problème. Son discours est casuistique. Bien sûr, de par ce qu'il représente dans le film – le machiavélisme et l'arrivisme des politiciens, la dépersonnalisation de ses membres que visent les appareils politiques, l'hypocrisie des gens d'église (4) – et de par ce que l'on connaît de lui et de son cinéma, on le sent proche de Beppino Englaro, d'Uliano Beffardi. À travers la scène où celui-ci lit à voix haute, seul dans son bureau, le discours qu'il s'apprête à faire devant ses collègues, il est clair que le cinéaste veut mettre en avant la sincérité de cette confession et de cette profession de foi (5). Le plan est long, assez démonstratif. Mais Bellocchio donne aussi la parole à ceux qui sont contre l'euthanasie (6). Ce qui compte pour le cinéaste est surtout la liberté de conscience, le respect de la volonté raisonnablement exprimée par tout un chacun – jusqu'à un certain point, puisque Pallido est obligé d'imposer son humanité interventionniste à Rossa qui n'est manifestement pas maîtresse d'elle-même. Lorsque Federico débranche l'appareil qui sert à la survie artificielle de sa sœur Rosa, le père intervient et condamne le geste de son fils. Celui-ci pense que sa mère gâche sa vie – et probablement aussi la sienne à lui, le fils, acteur en devenir – en se consacrant exclusivement à sa fille et en renonçant à sa glorieuse carrière, mais le père considère que son fils fait acte de violence et ne respecte pas la décision du personnage joué par Isabelle Huppert. La situation est ici différente de celle d'Eluana puisque rien n'est dit sur la volonté que Rosa aurait eue a priori d'en finir avec la vie si elle se retrouvait dans une situation comparable à celle dans laquelle elle se trouve.

Un certain nombre de moments du film, de représentations, trahissent chez Bellocchio ce qui pourrait être un fond de croyance de dimension religieuse... Ce qui pourrait laisser penser qu'une part de lui-même s'interroge sur la réelle légitimité de l'acte d'euthanasie. Bellocchio ne cherche pas forcément à cacher cet aspect de sa personnalité et de sa culture ; il joue d'ailleurs peut-être avec lui. Que penser du fait que les vivants sont très souvent plongés dans la pénombre, filmés en contre-jour, apparaissent comme des ombres ? Et que les malades étant dans un état de profonde léthargie, au seuil de la mort, la recherchant, sont habillés de blanc et séjournent dans des espaces immaculés ? Comme si la vie était obscurité et la mort lumière. Que penser de ces images regardées à la télévision par le père de Rosa qui montrent des hippopotames amphibies – et, à un moment, un lever de soleil restitué en vitesse accélérée ? L'eau est censée être un milieu hostile pour la plupart des mammifères. Et pourtant les hippopotames – au même titre que les cétacés – peuvent y rester longtemps immergés. N'est-ce pas une image symbolique de ce que peut penser celui considérant que le comateux est encore en vie, est susceptible de se réveiller, de remonter à la surface (7) ?

 

Une Italie malade

  

À travers son film, Bellocchio fait un portrait cinglant et singulier de la vie sociale et politique de son pays. Il est dit à un moment que l'Italie est « cynique et dépressive », et cela concerne le cas Englaro comme tout ce que celui-ci révèle. Pipino, présenté comme cyclothymique, et qui a des airs de schizophrène, est une figure symbole dans le film. Les politiciens représentent très bien aussi cet état dans lequel est plongée la Péninsule. Deux scènes – l'une d'elles, un peu fellinienne, se déroule dans un bain turc – montrent deux d'entre eux, dont Beffardi, s'entretenir tour à tour avec un psychiatre. Ils disent leur désarroi, leur angoisse, leur difficulté à tenir leur rôle. On pense évidemment à Habemus Papam de Nanni Moretti. Il y a ici comme un signe des temps, même si ce qui est représenté et dit dans La Belle endormie n'est pas foncièrement nouveau, et pas nouveau dans le cinéma italien. Le psychiatre fait significativement un discours sur l'importance de la télévision, de l'image que diffusent les mass-médias de l'homo politicus et qui donne à celui-ci l'illusion d'exister. On voit d'ailleurs que la télévision et les moyens de communication audiovisuels sont partout : dans les maisons individuelles, dans les lieux institutionnels, dans le hammam, dans les rues – où des reportages sont réalisés. Les téléphones cellulaires aussi sont omniprésents. On a évidemment l'impression que les usagers sont aliénés, même si la présence et l'utilisation de ces appareils sont un moyen commode pour Bellocchio de montrer l'absence ou la présence de communication, la rupture ou la reprise de liens entre des personnages qui sont à distance les uns des autres. Les sonneries résonnent telles des cloches, les voix sont entendues à distance : c'est comme une vision légèrement caustique de la nouvelle religion, celle de la technologie actuelle.

 

Un conte moderne

 

Le film est réaliste, il a une dimension sociétale et politique. Mais il a aussi celle d'un conte. Isabelle Huppert, à laquelle Bellocchio a donné le nom improbable de Divina Madre, peut-être perçue paradoxalement comme une sorcière, une marâtre : méprisante envers son fils, envahissante et autoritaire. Significativement, le cinéaste nous montre son fils regarder à un moment La Dame aux camélias de Mauro Bolognini (1981). Dans l'extrait que l'on voit, Isabelle Huppert, qui jouait dans le film, boit telle une vampire le sang d'un bovidé que l'on a étourdi et égorgé. Actrice qui a renoncé à son métier, Divina Madre passe pourtant son temps à se regarder dans les miroirs de sa demeure. Son obsession à vouloir garder en vie la jeune et belle Rosa passe finalement pour un acte d'égoïsme. C'est comme si elle cherchait coûte que coûte à conserver une jeunesse et une beauté personnelles qu'elle sent lui échapper.

Quant à Rossa, c'est la Belle au bois dormant, et Pallido le Prince charmant. On aurait tort de ne traduire le titre italien du film que par la Belle endormie : La Bella addormentata est aussi le titre italien du récit imaginaire rendu célèbre par les frères Grimm et par Charles Perrault – on n'utilise pas toujours celui de La Bella addormentata nel bosco. Est-ce un hasard si, indépendamment de ses tendances autodestructrices, la toxicomane se coupe le doigt avec un canif – pas un fuseau, certes, mais un canif – au moment où elle va commettre un vol dans une église, au tout début du récit ?

Le personnage de Rossa, son parcours, est hors chronique. Son aventure commence comme en amont et se termine comme en aval. C'est Rossa qui finalement constitue le protagoniste numéro un, le fil rouge du film (8). Cette aventure est un hymne à la vie qui sert à contrebalancer, à dépasser la dure réalité du sort d'Eluana Engaro. Et le cinéma – celui de Bellocchio – permet merveilleusement de la tenir en vie malgré ses velléités suicidaires. C'est bien en effet miracle que Pallido – joué par le propre fils du réalisateur, Pier Giorgio Bellochio ! – ait l'intuition, alors qu'il est hors de sa chambre et loin d'elle, que la jeune femme va sauter par la fenêtre et qu'il réussisse à l'en empêcher. Et finalement à la convaincre que la vie vaut d'être vécue.

 

Notes :

(1) Concernant les rapprochements et distinctions possibles entre les deux films, cf. Aureliano Tonet, « "Bella Addormentata", antithèse du "Amour" de Haneke », in Le Monde, 07/09/2012.

Nous nous permettons de renvoyer le lecteur à notre article sur Amour publié ici même, sur le site d'Eclipses.

(2) « Le saut de la morte », in Cahiers du Cinéma, n°688, avril 2013, p.47.

(3) Entretien et film réalisé par Jérome Wurtz pour le site Cinématraque (en ligne sur Dailymotion)

(4) À deux reprises, il est fait allusion dans le film à la demande faite par le pape Jean-Paul II, lors de sa longue agonie, de rejoindre le « Seigneur », ce qui a été interprété comme la volonté sienne que l'on arrête toute forme de soin. Une polémique a d'ailleurs eu lieu en Italie sur le fait qu'il a pu être euthanasié par son entourage.

(5) Beffino est une sorte de transfuge : un socialiste – qui a peut-être même été communiste, si l'on se réfère à un tableau accroché à l'un des murs de sa maison – ayant rejoint les rangs de « Il Popolo della Libertà » – né en 2009, sous l'égide de Berlusconi, de la fusion de « Forza Italia », parti de droite ou de centre-droit, et de « Alleanza Nazionale », parti de droite conservatrice ou d'extrême droite. Sa révolte est considérée par l'acteur qui l'incarne, Toni Servillo, comme la sortie d'un « coma émotif ».

(6) Dans la « note d'intention » publiée dans le dossier de presse de La Belle endormie, Bellocchio déclare : « Dans ce film, il n’y a ni préjugés ni partis pris. Certes, ce n’est pas un film impartial, je crois que l’impartialité n’existe pas dans l’art, mais ce film est sincère et n’est en rien idéologique. J’ai ma propre conviction mais ce film n’en est pas l’illustration. Je reste ouvert à la discussion (j’espère qu’elle aura lieu) et confiant en un public non indifférent ».

(7) Alberto Crespi s'interroge sur la présence et la signification des hippopotames. Il cite, sans donner de sources, le témoignage de l'acteur jouant le rôle du mari de Divina Madre, Gianmarco Tognazzi, qui raconte que son père Ugo Tognazzi a un jour cuisiné de la viande d'hippopotame – un plat immangeable ! Crespi écrit par ailleurs à propos de ces animaux : « Leur image subaquatique a (…) quelque chose d'onirique, d'amniotique. C'est comme admirer une vie suspendue, peut-être un état prénatal. Un climat de paix et d'harmonie qui (…) jure avec la réalité (...) » [Notre traduction].

Cette « réalité », c'est la dangerosité extrême de ces bêtes et le climat lourd et menaçant qui règne dans la villa de Divina Madre. Cf. « Bellocchio e la pietà feroce per Englaro », Globalist Syndication, 05/09/2012.

(8) Rossa signifie en italien rouge (au féminin). Rouge, fille impulsive, qui n'hésite pas à faire couler son propre sang et qui, durant un long temps, s'oppose à son sauveur dont le prénom pourrait être traduit en français par Pâle ! On notera, par ailleurs, le lien et la différence entre le prénom de la toxicomane et celui de la douce et impalpable fille de Divina Madre : Rosa, c'est-à-dire Rose. Des bouquets de roses ont été déposés dans la demeure de l'actrice.

Enrique Seknadje

 

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